Une histoire graphique

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Argyll: un logo

La première chose que l’on voit d’une maison d’édition, en dehors de ses livres, c’est bien souvent son logo. Il doit être percutant, pertinent, simple, identifiable.

Je voulais une typo assez brute, comme une matière première, des lettres formant un bloc. Comme l’argile modèle des objets, des sculptures, ces lettres devaient former un visuel. Elles s’imbriquent les unes aux autres, avec peu d’espace. Je me suis inspiré des runes gaéliques, des symboles emprunts de mystère, dont certaines origines nous ramènent sur les terres d’Écosse. Et plus particulièrement à Argyll, région écossaise dont notre nom s’inspire.


Une légère inclinaison qui pointe vers le haut et la droite, une ligne qui tend vers l’avenir, le progrès.

Il fallait adjoindre à cela un petit visuel, un sigle. À nouveau, l’inspiration était juste sous mon nez: Argyll, ou plus précisément, Argyle. C’est un nom de motif en forme de diamant ou losange. C’était parfait pour créer ce petit plus que je voulais.

Une fois tout cela mis en place, le logo d’Argyll s’est fait tout naturellement.

Argyll: une ligne graphique

Argyll, ce sont bien évidemment des livres. Et ces livres, il faut les habiller.
Nous avions notre logo, il fallait trouver une ligne graphique qui nous correspondait. Et à nouveau, trouver quelque chose qui nous parlait mais qui allait vous parler aussi. Nous voulions un aspect “collection” à l’ensemble. Une ligne claire.
Quelque chose me trotta directement en tête. Je suis vraiment friand de vieilles couvertures. Je les trouve toujours magnifiques. Ciselées avec talent, des motifs s’entremêlant avec grâce. Les couvertures de The Lady of the Lake ou Little Rivers restent parmi mes préférées.

Je voulais vraiment m’inspirer de tout cela et tenter d’en ressortir quelque chose de moderne (y suis-je arrivé, ce sera à vous de me le dire…).
Nos couvertures seraient donc résolument orientées vers une ligne plus graphique qu’illustrative. Quelques symboles évocateurs formant une composition, une légère situation réduite à sa plus simple expression ou encore un ensemble de motifs, rien de plus.

Une première ébauche vit le jour. Un premier jet, pour la couverture de Trackés. Il y avait quelque chose… mais je n’étais pas pleinement satisfait. Un peu trop banal. Il fallait que je travaille non pas une couverture, mais un ensemble. Pour que la ligne graphique ressorte dans son ensemble.
Le deuxième essai fût nettement plus concluant pour notre équipe. Plus cohérent.

Tout comme pour les premières de couverture, je voulais que l’ensemble de la maquette s’inspire aussi de ces anciennes couvertures. C’est pourquoi on retrouve ces bandes sur le dos du livre (attention, le dos, c’est bien la partie centrale, pas l’arrière du livre. Lui, c’est le quatrième de couverture). Elles sont une version symbolique de ces lignes dorées ou encore de ces anciennes reliures, arborant de petits embossages sur leur dos.

Pour la dernière partie de la maquette, je voulais trouver aussi une jolie façon d’intégrer le code barre qui est souvent une partie disgracieuse, visuellement parlant. D’où l’idée de l’intégrer dans une grande bande colorée. Chaque partie de la couverture en a. La première, petite, reprend juste un espace pour notre logo. La deuxième, sur le dos, en plusieurs parties, un peu plus grande. La troisième et dernière prenant l’intégralité de la hauteur du livre et intégrant toutes les informations, exception faite du résumé et de la bio de l’auteur·ice.

Voilà. Ce petit tour d’horizon de la réalisation et des réflexions autour du graphisme que nous avons adopté pour notre maison d’édition ainsi que pour nos couvertures. J’espère que vous l’apprécierez. N’hésitez pas à nous le dire si c’est le cas, vos retours sont toujours précieux !

Xavier C.

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