Trente ans à peine. Camille Leboulanger est pourtant déjà bien implanté dans le circuit éditorial. Il débute aux éditions L’Atalante il y a dix ans avec un roman très remarqué pour son style lumineux, chaud et poétique : Enfin la nuit. Grand fan de Kim Stanley Robinson, marxiste convaincu, et initiateur d’idées sociales dans l’âme (il suffit de lire son blog), Camille mature ses livres en repensant le monde. Avec Bertram le baladin (2017, Critic), il imagine ainsi un univers médiéval où le papier n’existe pas. Dans Malboire (2018, L’Atalante), les hommes subsistent dans un monde où l’eau potable est rare et où l’humanité ne se souvient qu’à peine d’elle-même. Ru (2021, L’Atalante) s’intéresse notamment, dans une oeuvre proche de l’ambiance des récits de China Miéville, à la question des migrants. Avec Chien du forgeron, il s’attaque avec vigeur et frontalité à une question sociétale d’actualité : le mythe de la virilité !